Ouvert du lundi au vendredi 09h00 / 18h00
01 34 17 61 33
Demande de devis

Les piqûres de punaises de lit sont-elles considérées comme un problème de santé publique

Sommaire

santé

L’infestation aux punaises de lit conduit au stress et à l’anxiété. En effet, les piqûres de punaises de lit sont très désagréables et démangent. On observe en France une augmentation du nombre d’infestations aux punaises de lit. Ce qui signifie une augmentation de personnes victimes des piqûres de ces dernières. Cependant l’Etat ne considère toujours pas ce fléau comme un problème de santé publique, pourquoi? 

Impacts sanitaires

D’après les résultats de l’étude PULI du réseau sentinelles de l’Inserm, d’avril 2019 à mars 2020, environ 72 000 consultations auprès d’un médecin généraliste en France métropolitaine ont eu un motif lié aux punaises de lit. Soit un taux d’incidence de 109 consultations pour 100 000 habitants. Les régions métropolitaines sont différemment touchées : l’incidence est la plus élevée en Auvergne-Rhône-Alpes et PACA (respectivement 216 et 145 consultations pour 100 000 habitants).

Ces résultats permettent d’objectiver pour la première fois l’impact des punaises de lit sur la santé des Français. Parmi les motifs les plus fréquents de consultation, figurait la présence de lésions cutanées (98%), mais aussi la dégradation de l’état de santé psychologique. Ainsi, 39% des patients ayant consulté souffraient d’insomnie et 39% estimaient que l’infestation avait eu un retentissement sur leur vie professionnelle, familiale ou sociale.

Piqûres de punaises de lit : problème de santé publique ? 

Point de vue de l’Etat 

Pour l’Etat, les punaises de lit sont principalement connues pour les atteintes dermatologiques et allergiques qu’elles occasionnent. La sensibilité d’une personne peut s’accroître si le nombre de piqûres augmente. En cas d’infestation sévère, les punaises de lit sont aussi sources de troubles psychologiques variés, voire d’anémie.

A ce jour, les punaises de lits ne sont pas des vecteurs de maladies. 

Comme traitement, l’État préconise simplement de laisser passer dix jours. En effet les piqûres disparaissent d’elles-mêmes. Nettoyer la peau et essayer de ne pas se gratter pour éviter toute surinfection.

Point de vue des médecins, entomologues et spécialistes de la santé

D’après les médecins, les principaux effets suspectés des piqûres de punaises de lit sur la santé sont les maladies infectieuses transmissibles et les conséquences dermatologiques. On néglige souvent l’aspect psychologique. 

Il existe plusieurs théories concernant la transmission infectieuse mais aucune confirmation réelle.

Les atteintes dermatologiques, elles, peuvent évoluer vers une papule ou un nodule prurigineux, voire un urticaire, une dermatite eczématide ou une surinfection à type de folliculite ou cellulite. Une hyperpigmentation post-inflammatoire peut également persister après la disparition des lésions. Exceptionnellement, les piqûres de punaises provoquent un choc anaphylactique ou une anémie lors d’une infestation massive si les personnes sont piquées par une grande quantité de punaises, à plusieurs reprises, sur une longue période. 

Les symptômes des conséquences psychologiques se manifestent par des cauchemars, l’hypervigilance, l’insomnie ou encore des comportements d’évitement. En 2012, une étude réalisée à Montréal a mesuré l’apparition de symptômes tels que les cauchemars sur 39 patients exposés à une infestation et 52 non-exposés. Si on se réfère à la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un problème de santé publique ne concerne donc pas seulement la santé physique et les maladies mais aussi la santé et la vitalité mentale. 

Alors, même si les punaises de lit ne sont pas a priori vecteur de pathologies infectieuses, les conséquences dermatologiques des piqûres de punaises de lit peuvent avoir des répercussions sur la santé. 

Mesures prises par le gouvernement pour pallier à ce fléau

Le ministère du logement a constaté une recrudescence d’infestation aux punaises de lit, à partir des chiffres remontés par les professionnels de l’extermination des parasites. Selon eux, 400.000 sites, dont non seulement des logements mais aussi des hôtels, ont été traités en 2018, dernière année de référence, soit presque un tiers de plus que l’année précédente.

Le gouvernement a donc lancé une campagne d’information, avec un numéro (0.806.706.806) et un site (stop-punaises.gouv.fr) dédiés. Il compte aussi demander aux professionnels de se structurer, avec un label à la clé, et prévoit le lancement prochain d’une mission à l’Assemblée nationale pour étudier d’éventuelles évolutions législatives.

Les spécialistes de la santé constatent de leur côté une hausse de consultations médicales sur le sujet. Ses mesures leur semblent insuffisantes car il s’agit pour eux d’un problème majeur de santé publique. 

Ce qu’il faut retenir 

Les piqûres de punaises de lit sont un véritable cauchemar. Non seulement elles nuisent à notre santé physique mais aussi à notre santé mentale. Cependant le gouvernement français ne les considère pas comme un problème de santé publique. Les mesures prises par le gouvernement ne suffisent pas pour les spécialistes de la santé. Afin d’éviter de vivre encore ce cauchemar, l’option de suivre une formation spécialisée sur ce phénomène semble être la meilleure.

Pour nous contacter: Contact – Preva Conseils (preva-conseils.fr)

David Lahouel Expert en risques, Certifié AFNOR.